Bien que la réélection du président Tshisekedi à la tête de la République Démocratique du Congo soit prise comme issue d’un processus que l’opposition congolaise qualifie de chaotique, vu le nombre d’irrégularités y constatées, certains acteurs politiques qui saluent la victoire du candidat numéro 20 à sa propre succession, estiment que le peuple congolais a intérêt de privilégier la jeune démocratie qu’a la RDC et non pas se ranger dans la posture de voir que c’est tel ou tel autre candidat qui a gagné le scrutin.
« Les congolais ne doivent pas se focaliser sur l’aspect de dire que c’est Félix qui a réussi les élections et non Moïse, mais plutôt comprendre que c’est la République Démocratique du Congo qui a encore une fois gagné une nouvelle expérience dans la démocratie, bonne ou mauvaise« , soutient Jo Sekimonyo, acteur politique en RDC.

Réagissant à la probable demande de reconduction des députés des territoires de Rutshuru et Masisi, le notable du grand Kivu reste dans le côté de l’évaluation du pragmatisme qu’ils ont usé en faveur de leurs circonscriptions électorales respectives. Pour lui, avant même que cette demande ne soit accepté par la tutelle, les parlementaires des entités précitées dont leur mandat prend fin, devraient plutôt se poser la question de savoir ce qu’ils ont fait en terme de « lobbying » pour leurs bases, aujourd’hui victimes de la barbarie des groupes armés, dont le M23 depuis maintenant plusieurs mois.
Tout en félicitant le président Tshisekedi pour sa réélection, Daniel Kalibiro , analyste politique congolais , précise que celle-ci est salutaire pour l’achèvement total de tous les chantiers non encore terminés par le président de la république lors de son premier mandat.

À l’en croire, parmi les défis qui attendent non seulement le président de la république, mais aussi les institutions du pays, se trouve entre autre, la stabilisation des zones en insécurité, et l’amélioration du social des congolais sous toutes ses formes.
Il faut peut-être le dire, une poignée de la population congolaise trouve que la légitimité du président Tshisekedi sera en mal d’être prouvée sur toute l’étendue du territoire national, vu tout ce que l’opposition congolaise est entrain de dire par rapport à ce processus.

S’appuyant sur l’article 5 de la constitution congolaise qui stipule que « le pouvoir émane du peuple souverain », et sur le rapport de la centrale électorale elle même, qui, à son tour dit n’avoir témoigné que 40% de votants par rapport au nombre d’électeurs attendus, Madame Prisca Kitamba, juriste de formation, pense que la CENI et la Cour Constitutionnelle n’ont pas joué pour la préservation de la démocratie en RDC, mais plutôt que de satisfaire le régime actuel au pouvoir.
Florentin Nkurunziza depuis Goma