À Bunia, capitale provinciale de l’Ituri, située dans la partie Est de la République Démocratique du Congo, une conférence-débat a été organisée ce samedi 29 mars 2025.
C’est la Fédération des Femmes pour la Paix Mondiale en Ituri (FFPM) qui l’a organisée en marge de la clôture des célébrations du mois de mars dédié aux femmes dans le monde entier.
« Nous n’avons voulu que ce mois passe comme ça, c’est pour cette raison que la Fédération des Femmes a pu organiser la conférence sous le thème ‘Une culture de la paix’. Nous, la population de l’Ituri, devons nous poser la question sur tous les thèmes de ce mois. Comment assurer le respect des droits des femmes et des jeunes filles dans un contexte de crise humanitaire ? Nous pouvons dire que chez nous, le contexte de l’Ituri est un peu compliqué, parce que les femmes de l’Ituri souffrent ; elles sont violées, il n’y a pas la paix, l’instabilité et l’insécurité. Franchement, pour les femmes, c’est compliqué. C’est pourquoi, par rapport à ce thème, pour cultiver une culture de la paix, nous devons être sûrs qu’en disant clairement que la paix commence par soi-même. Moi-même, je dois développer la paix. Si nous n’arrêtons pas ce conflit maintenant, ça ne sera pas bien que nous laissions nos enfants gérer nos conflits» , a déclaré Madame Anifa Thorac Jennifer, la Vice-présidente de la Fédération des Femmes pour la Paix Mondiale en Ituri, dans des propos recueillis par la rédaction de paniersdesinfos.net.
Cependant, elle a appelé toutes les communautés vivant en Ituri à ne pas s’entretuer. Il est important d’éviter des conflits inutiles qui n’ont pas leur place dans la société. Pour elle, la présence de la guerre est justifiée par l’absence d’un véritable amour.
« La guerre arrive parfois parce qu’il n’y a pas d’amour véritable. Si nous avons un véritable amour, même si quelqu’un vous fait du mal, vous pouvez le pardonner facilement. Même Dieu a créé le monde par amour », a-t-elle ajouté.
Signalons qu’en Ituri et partout ailleurs, des activités promouvant les droits des femmes se sont multipliées au cours de ce mois.
Des organisations internationales, des ONG et des structures féminines ont dénoncé cette inégalité et demandé le respect de la dignité féminine.
Jonathan Bavonga depuis Bunia