Le parquet de grande instance de Goma a présenté ce mercredi à l’autorité urbaine, 49 sacs de semoule de maïs et 38 bâches. Il s’agit des biens destinés aux déplacés mais détournés par une bande de citoyens déjà mis aux arrêts.
Remis au Maire par le procureur de la République près le parquet de grande instance de Goma, le Magistrat Paluku Kitambala Pascal, ces biens ont été directement canalisés aux bureaux des affaires sociales et actions humanitaires de la Mairie de Goma, pour qu’à leur tour ils les remettent aux personnes ciblées en fonction de leur degré de vulnérabilité, en l’occurrence les personnes de troisième âge, les déplacés et autres.
Le Maire, « joyeux et triste » de recevoir ces biens, a salué la perspicacité et le « professionnalisme » de la justice, pour le service abattu. Il loue l’avantage de travailler avec des « personnes responsables et respectueuses des normes d’éthique et de déontologie ». Il s’attriste en outre de voir que les personnes sensées aider les « affligés » sont les premières à les remettre sur le plateau de la souffrance Le Maire tend ainsi la main à tous les citoyens et leur demande de collaborer avec les services attitrés pour endiguer tous les cas similaires, enfin « d’assainir l’assiette sécuritaire ».
Pour autant, le commissaire supérieur principal Kapend Kamand Faustin demande aux humanitaires d’user de retenue, de rigueur, et de sincérité dans la « sélection de leurs collaborateurs » car regrette l’autorité, c’est toujours parmi les humanitaires que l’on déniche ceux qui complotent pour le détournement des biens des démunis, comme c’est le cas pour ce jour.
En fin, le procureur comme le Maire lancent une mise en garde sévère à l’endroit de tous ces qui commercialisent les biens reçus des humanitaires et donateurs : « ils ne sont pas des commerçants », signent unanimement les deux.
John Tsongo depuis goma