La prison urbaine de Butembo en province du Nord-Kivu est loin d’observer les normes internationales des droits de l’homme par rapport à la détention des individus jugés et condamnés par les organes judiciaires de la République Démocratique du Congo.
La maison carcérale compte ce jour mille trois cents-quatre locataires de toute catégorie, révèlent les sources de la Kakwangura qui rappellent que celle-ci était initialement construite pour une capacité d’accueil de plus ou moins deux cents personnes.
D’après les affirmations du directeur de cette maison de correction qui a eu un échange ce mardi 17 septembre avec la presse locale en présence des reporters de panierdesinfos.net, les instances judiciaires sont également à la base de ce surpeuplement.
» Du nombre total des prisonniers sous ma responsabilité, seulement cent quinqante-six connaissent leur sort. Ce sont ceux là qui sont condamnés par la justice . » A signifié N’singa Malago Augustin.
Cette autorité pénitentiaire fait savoir que si la justice accélére beaucoup plus dans le traitement des dossiers de cet autre grand nombre des détenus, la prison urbaine de Butembo pourrait être éventuellement désengorgée.
» La situation est très alarmante pour ces locataires. Le Grand problème réside au niveau de ce plein observé dans la prison. Là dedans Il n’y a pas ni espace libre ni oxygène, la promiscuité s’impose entre eux. Avec ces conditions totalement inhumaines, les prisonniers ne peuvent pas endurer même si on leur donnait à manger quatre fois par jour. » A-t-il renseigné.
Monsieur N’singa Malago Augustin rassure néanmoins qu’il se démène en adressant des correspondances aux autorités compétentes afin de décanter le problème. Pour lui, la construction de nouveaux blocs serait la solution palliative.
De janvier à septembre 2024, l’administration pénitentiaire de Kakwangura indique avoir notifié au moins soixante-dix morts dans le rang des prisonniers.
À noter que des détenus femmes sont comptées au nombre de vingt-sept. Certaines de ces femmes sont placées sous la toile avec des enfants d’âges confondus.
L’administration pénitentiaire lance un SOS à la communauté toute entière pour espérer stopper les décès en cascade dans la prison centrale de Butembo.
Robert Mulyami