Du 26 Juillet 2022 au 26 juillet 2024 , cela fait exactement deux ans après la tuerie d’au moins 11 civils en ville de Butembo en province du Nord-Kivu par les casques bleus de la Mission Onusienne pour la stabilisation du Congo (MONUSCO).
À l’occasion de la commémoration du deuxième triste anniversaire de la mort de 11 civils ce vendredi 26 Juillet 2024, les familles de victimes demandent justice contre les vrais auteurs de ce crime commis lors des manifestations populaires exigeant le départ sans condition de la Monusco du sol congolais.
À en croire, le président de l’Union des familles victimes de la marche Anti-Monusco-butembo(U.F.V.MA.MO.B), les personnes tuées avaient laissé dernière elles , vingt orphelins et cinq veuves qui vivotent depuis la journée qu’il qualifie de tragique du 26 Juillet 2022, sans aucune assistance de la part du gouvernement congolais, a laissé entendre Monsieur Kambale Mathe Jeannot.
« Jusqu’aujourd’hui nous ne faisons que vivoter.En deux ans de la mort de nos familiers, le gouvernement congolais n’a même pas osé penser nous épauler par une quelconque assistance alors que nous apprenons plusieurs fois par la voie des ondes que ce même gouvernement apporte son soutien aux déplacés de guerre et aux blessés des attaques rebelles notamment à Goma. Nous regrettons que le pays manifeste une indifférence à notre égard au moment où les 11 victimes des tirs des casques bleus étaient dans une lutte purement patriotique » s’est-il indigné.
Kambale Mathe Jeannot a ajouté que certaines familles de son association qui résidaient en maison de location sont déjà chassées de leurs abris et ne savent plus à quel saint se vouer.
« Tant que nous ne serons pas encore remis dans nos droits, nos proches tués, ne sauraient se reposer en paix » a-t-il estimé.
De l’autre côté, Madame Vinywasiki Béatrice, mère biologique du défunt Muhindo Muyisa Ghislain , rapporte que ce dernier lui a laissé trois orphelins qu’elle encadre péniblement toute seule ayant déjà perdu son mari. Elle sollicite du gouvernement congolais la prise en charge sanitaire gratuite dès enfants orphelins. Pour elle, au delà la scolarisation, les soins de santé de ces enfants constituent pour eux un casse-tête.
Par ailleurs, la mère de Kasereka Wakagheni Jérémy tué à l’âge 22ans, plaide pour la construction d’un mémorial de ces civils . Kavira Mukiranya réclame l’ouverture des enquêtes minutieuses dans ce dossier afin d’espérer à une justice équitable pour les victimes. Le 26 juillet 2024, un culte de repos des âmes de ces jeunes en majorité a été célébré à la cathédrale Mater Ecclesiae de Butembo.
Après ici, les associations coopératives, mouvements citoyens, groupes de pression et les membres des familles victimes de la manifestation contre la présence de la Monusco ont pris la direction du cimetière public de Kitatumba où sont inhumés.
Dans cet espace leur réservé, encerclé par des files de fer barbelés, les amis et connaissances avec une émotion vive , ont rendu hommage à ceux qu’ils appellent « héros » de la paix.
Robert Mulyami depuis Butembo