L’opération de bouclage, qui a compris la saisie d’une centaine de motos‑taxi ainsi que celle d’engins personnels par la Police Nationale Congolaise à Bunia, chef‑lieu de la province de l’Ituri, a alimenté tensions et controverses au sein du tissu sociopolitique de cette partie du pays, située à l’est de la République Démocratique du Congo.
Dans une interview exclusive accordée à la presse ce mardi 30 septembre 2025, l’acteur politique Grâce Mbala a salué l’initiative du maire de la ville de faire acheter des casques et gilets par les motards. Par ailleurs, il a qualifié la procédure initiée par le maire d’inacceptable, notamment en raison du délai qui lui était donné.
« Portez un casque pour protéger le taximan c’est bon. Mais la procédure que nous suivons n’est pas conforme ; le maire a fixé un délai à partir du 25 septembre 2025, alors qu’on commence à arrêter les gens le 30 septembre 2025. C’est une manière inappropriée de procéder. Un taximan qui gagne 5 000 à 6 000 FC par jour ne peut pas se voir demander de payer 20 $ pour quatre jours. Ce n’est pas viable », a-t-il indiqué.
Grâce MbalaIl a appelé le maire à réduire le prix exigé aux motards, passant de 20 $ à 10 $.Concernant le montant demandé par les autorités de la PNC avant la restitution des engins saisis soit 35 $ plus une amende de plus de 10 000 FC Grâce Mbala demande aux conducteurs de taxi‑motos et aux autorités d’adopter une approche plus axée sur la sécurité plutôt que sur la pénalité financière.
À ce jour à Bunia, on observe des arrestations en cascade des motos‑taxi. Cette situation est critiquée par les motards qui craignent désormais d’y passer sur le boulevard de la Libération, artère principale de la ville. Beaucoup préfèrent emprunter des routes secondaires pour éviter le bouclage, ce qui impacte directement leurs revenus quotidiens.
Jonathan Bavonga