Les guerres répétitives à l’est de la République Démocratique du Congo ont réveillé les consciences de certains habitants vivant dans cette partie du pays. Au vu de cette situation, quelques milices qui étaient jadis en conflit avec les lois de la République se sont ralliées au pouvoir de Kinshasa, mutualisant leurs forces pour défendre la Nation.
Dans le petit Nord, en territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo, plusieurs jeunes ont aussi intégré les groupes armés locaux, en majorité communautaires, en se disant venir empêcher l’avancée des rebelles du M23 qui occupent une partie non négligeable depuis maintenant plusieurs mois. Un acte salué par plus d’un.
Un paradoxe total dans le Grand Nord, où certaines forces négatives s’opposent à l’armée régulière et s’attaquent aux populations civiles.
Au Graben, à Mubana Lac, en territoire de Lubero par exemple, les habitants se disent être dépassés de l’incivisme que leur imposent les groupes armés locaux. Ceux-ci dénoncent des violations graves des droits humains dont ils sont victimes de la part de ces groupes d’autodéfense(maï-maï) très actifs dans la contrée.
Le délégué du gouverneur dans la zone qui déplore le fait, appelle les autorités à plus d’efforts pour mettre fin au calvaire qu’endure la population locale. Mumbere Mugheni demande les services compétents d’organiser un échange avec les leaders des groupes armés pour rendre claire leurs revendications, si non les contraindre à laisser place à la quiétude.
Cette même situation s’observe dans la province voisine de l’Ituri, où des groupes armés locaux signent au quotidien des accords avec le gouvernement congolais, et qui, un peu après compromettent à leurs engagements en s’attaquant aux congolaises et congolais innocents.
Patrick Makoma, depuis Lubero