Difficile à confirmer s’il s’agit d’un ciblage des maisons de certains habitants en déplacement dans des zones jugées sécurisées, mais certains faits l’attestent. La maison du président de la société civile du territoire de Rutshuru par exemple, a été vandalisée par les éléments de cette coalition rebelle pour en faire un logement de l’un de ses cadres.
À en croire le responsable de l’ONG BADILIKA, une structure qui œuvre dans le secteur des droits humains dans le Rutshuru, le jeudi 11 avril, la population de cette contrée a assisté impuissament à la destruction du portail de l’enclos de Monsieur Jean-Claude Bambanze, pour occupation et ainsi exploiter les biens à son bord.
« Nous avons été alerté par les habitants de Rutshuru centre de ce cas de vandalisme orchestré par les éléments du M23/AFC. Ils ont commencé par casser la grande porte de l’exterieur, puis celle de la maison à l’intérieur, afin d’en faire un lieu d’habitation d’une soit disant autorité de ce mouvement rebelle », a expliqué Patrick Manuvo.
Depuis l’occupation de cette partie de la province du Nord-Kivu par les rebelles du M23, certains bâtiments ont été vandalisés pour des raisons différentes. Il n’y a pas longtemps que la maison abritant la sous station de la RTNC/Rutshuru avait été saccagée et pillée de ses matériels. À Nyiragongo, ce sont des maisons des civils qui ont été détruites pour exploitation des bois de chauffe par les rebelles.
Le désespoir de la libération des zones occupées par les rebelles du M23/AFC semble gagné du terrain dans le chef de la population vu l’allure où vont les choses avec l’adhésion à cette rébellion de certains congolais opportunistes en perte de vitesse. Les acteurs de la société civile plaident toujours à la réorganisation des FARDC pour mettre ces inciviques hors du territoire national.
La rédaction