La mise en place d’un comité de suivi pour accompagner les accords de paix signés par les groupes armés reste indispensable pour restaurer l’autorité de l’État congolais. Cette constatation a été faite par Héritier Ngoma, acteur humanitaire et coordonnateur national de la Fondation Aime Teza, lors d’une interview exclusive accordée à la presse ce vendredi 26 septembre 2025 à Bunia, capitale provinciale de l’Ituri.
« Nous saluons d’abord les efforts mis en place par l’administration militaire de l’Ituri pour restaurer l’autorité de l’État congolais à travers la province. Mais ce qui pose problème, c’est qu’un comité de suivi devrait avoir pour mission principale la mise en œuvre du cahier des charges signé par les groupes armés », a déclaré Héritier Ngoma.
Par ailleurs, il souligne un problème lié à la dissociation entre miliciens et population civile qui se manifeste lors des opérations militaires. Il recommande donc de dissocier clairement civils et groupes afin d’éviter les dégâts collatéraux.
Signalons qu’en Ituri, depuis 2017, plus de quatorze dialogues de paix ont été signés par des groupes armés ; cependant, sur le terrain, leur mise en application demeure problématique.
Jonathan Bavonga depuis Bunia