À Bunia, chef‑lieu de la province d’Ituri, au nord‑est de la République démocratique du Congo, une marée humaine a été observée à la PCR.
Le maire a lancé l’opération de saisie des conducteurs de taxis‑motos qui ne portent pas de gilets ou de casques.
« Entre colère, choc, déception et plaidoirie », se déclare la police, tandis que les manifestants se pressent devant le poste.
La PCR ressemble alors à un parking. Face à cette situation, les voix s’élèvent partout pour fustiger l’opération que certains considèrent comme « un non‑événement» : « Le moment n’est pas le bon, l’attention est centrée sur le retour à la paix », explique l’acteur politique Grâce Mbala.
Manifestations et tensions
Des jeunes, certains responsables d’étudiants et d’autres personnes dont les engins roulants sont saisis sont sommées de payer entre 15 $ et 20 $ d’amende.
Un manifestant a déclaré : « Nous payons 15 $ moins que les motards alors que nous ne sommes pas des motards. Nous sommes énervés. »

Roulages déguisés
Des roulages stationnent devant les engins roulants, visiblement peints en gilets couleur jaunes comme à la coutume. Certains deviennent alors conducteurs de motos pour se conformer à la mesure, créant une confusion supplémentaire. Certains roulages sont même pointés du doigt pour « monnayage », ce qui amplifie le chaos.
Échanges conflictuels
À 48 h seulement de l’opération, des échanges verbaux méchants éclatent entre conducteurs et roulages :
•« Nous allons vous voir dans votre quartier. Arrêtez ici ! La vie ne se limite pas à ce lieu. »
•« Retour nde match… » (créant une crise de confiance).
Le maire de Bunia a appelé à éclaircir la situation auprès du public pour éviter un dégénéré vers un conflit entre les conducteurs de taxis‑motos et les services de sécurité.
À Bunia, chef‑lieu de la province d’Ituri, on observe des arrestations en cascade des taxis‑motos. Les motards craignent désormais d’y circuler sur le boulevard de la Libération, artère principale de la ville. Beaucoup préfèrent emprunter des routes secondaires pour éviter le bouclage, ce qui impacte directement leurs revenus quotidiens.
Jonathan Bavonga