Depuis le début de la guerre certains habitants de Rutshuru passent le maximum de leurs temps dans des bicoques où l’on vend la boisson à forte dose d’alcool communément appelé « Kabrama ». Certains d’entre eux vus des yeux du correspondant de panierdesinfos.net, qui a fait le tour des villages de Kiringa, Fuko, Bunyangula et Burayi dans la Chefferie de Bwisha, commencent à présenter des signes semblables à ceux des personnes souffrantes de la malnutrition, surtout chez ceux qui en consomme sans manger conséquemment.
Rencontré, l’un des consommateurs aguerris de cette boisson, indique que les petites maisonnettes où l’on commercialise cette dernière, sont des lieux en majorité favorables pour la distraction, échange des idées non consistantes et de perte de temps compte tenu de la situation sécuritaire dans la zone qui est à la base de la non circulation de l’argent. D’autres fouillent malheureusement leurs responsabilités a constaté notre reporter.
« Nous n’avons aucun autre choix à part celui-ci. C’est en tout cas difficile pour nous de passer la journée à la maison avec des poches vides. La situation actuelle ne nous permet pas d’avoir des occupations pour la survie de nos familles. Ces lieux nous servent de distraction. Chacun vient avec cinq-cents franc congolais le matin et le soir nous rentrons étant ivres en oubliant tous les problèmes que nous avons», a soutenu un jeune de Rutshuru, consommateur de « Kabrama », avant d’ajouter qu’il y a même des hommes qui fouillent leurs responsabilités en se rendant dans ces endroits parce qu’ils n’ont pas été à mesure de remettre la ration à leurs femmes.

La consommation régulière des boissons fortement alcoolisées peut provoquer des « graves maladies », a rappelé un médecin de Rutshuru, avant d’expliquer le sens d’un excès d’alcool. Ce prestataire des soins qui a requis l’anonymat, a demandé à tous les consommateurs des boissons avec excès d’alcool, de n’est plus s’adonner au « Kabrama » afin d’éviter le pire pour leur santé. « On parle d’un excès d’alcool lorsqu’une personne en prend dans deux heures pour élever son taux d’alcoolémie à 0,08 % ou plus », a-t-il expliqué.
Il faut savoir que le taux d’absorption de l’alcool dans le sang varie selon l’âge, le sexe et le poids des individus affirment les experts. La consommation abusive de l’alcool augmente le risque de développer un cancer colorectal, de la bouche, du pharynx, du larynx, de l’œsophage et du foie. Même à une faible quantité, à moins d’un verre par jour, augmente le risque du cancer du sein chez les femmes. Vaut mieux prévenir que guérir conseillent les experts en santé.
Il faut noter que les Rutshuroises et Rutshurois consomment d’autres boissons fortement alcoolisées en provenance de l’Ouganda voisin, et celles fabriquées localement qui sont consommées en grande quantité, sans en savoir même l’une des notions sur leurs doses d’alcool.
La rédaction