Personne n’ignore la situation qui prévaut dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. La guerre dans cette partie Est de la RDC impacte négativement non seulement la vie socio-économique des populations lambda, mais également celle des élus provinciaux et des ministres. La plupart d’entre eux sont devenus des déplacés internes après avoir tout laissé dans leurs provinces d’origine.
Aujourd’hui, tous les chefs-lieux du Nord-Kivu sont sous occupation du M23, forçant les institutions provinciales à l’exil et plongeant l’administration locale dans une paralysie totale. Cette crise a non seulement aggravé la souffrance des populations civiles, mais elle a aussi anéanti les sources de revenus des provinces, rendant impossible la prise en charge des députés et ministres provinciaux.
Le notable de la Province du Nord-Kivu, Jean Paul Waitswalo, l’homme qui a toujours milité pour le bien-être de tous les Congolais, ne peut plus garder son calme pendant que les élus provinciaux et ministres vivent sans aucun soutien du gouvernement central.
« Face à cette situation, la majorité de ces élus ne vivent plus dans leurs milieux habituels. Déplacés, déracinés, ils font face aux mêmes difficultés que les populations qu’ils représentent : insécurité, précarité financière, incertitude quant à l’avenir. Pourtant, leur rôle reste crucial. Ils sont les derniers remparts d’une gouvernance encore debout, les derniers relais entre les populations et l’État central », a déploré Jean Paul Waitswalo.
Et de poursuivre : « Il est donc impératif que le gouvernement central prenne en charge, de manière urgente et régulière, les émoluments des députés et ministres provinciaux du Sud-Kivu et du Nord-Kivu jusqu’au rétablissement de la situation sécuritaire. Cette prise en charge ne doit pas être perçue comme un privilège, mais comme une nécessité absolue pour garantir la continuité des institutions en période de crise. »
Disons qu’en principe, un État ne peut jamais abandonner ses propres institutions lorsque l’adversité frappe. Assurer la subsistance de cette catégorie de personnes qui plaident pour les citoyens, c’est aussi maintenir un semblant de stabilité et éviter que l’effondrement institutionnel ne s’ajoute à la catastrophe sécuritaire en cours.
C’est une façon pour Jean Paul Waitswalo de rappeler au gouvernement central qu’il doit agir avec responsabilité et diligence. Il ne s’agit pas seulement d’une question financière, mais d’une question de survie pour les institutions de la RDC et pour ceux qui portent encore la voix des populations dans ces temps troublés.
La rédaction