Les cas des viols se sont multipliés à une vive allure au cours de deux derniers mois de l’an 2024 dans les camps des déplacés environnant la ville de Goma. Les victimes sont en général des femmes et filles. Ces personnes vulnérables qui restent exposées à plusieurs abus dans différents sites de déplacés, nécessitent une attention particulière.
Théo Musekura, président des sites de déplacés en territoire Nyiragongo, fait savoir que les victimes se retrouvent dans des situations difficiles qui les poussent à prendre le chemin de la brousse pour chercher quoi mettre sous la dent.
« Lorsque ces femmes manquent d’occupation et la nourriture, elles se dirigent vers la brousse chercher les bois et la braise à vendre pour se procurer à manger. Et c’est là où elles croisesnt des bandits qui les en abuse sexuellement. D’autres sont violées même ici dans les camps par des inciviques qui viennent piller et tracasser les déplacés », a révélé Théo Musekura avant de lancer son appel aux organisations humanitaires de voir comment aider ces femmes avec les AGR, pour limiter les risques qu’elles courent.
Les cas des viols dans des camps de déplacés préoccupent certaines organisations non gouvernementales qui œuvrent dans la protection des populations en situation de detresse. Women’s Voice In Detress(WVD), une organisation féminine de défense des droits de la femme s’inquiète de la montée en flèche des cas de violences sexuelles faites aux femmes dans les camps de déplacés.

Contactée ce vendredi 08 mars par paniersdesinfos.net, madame Kavira Safi Grâce, secrétaire exécutif de WVD précise que comme leur organisation a pour mission de lutte contre tout genre d’exclusion féminine dans le monde, c’est de leur devoir de s’engager dans la lutte contre les violences sexuelles que subissent les femmes déplacées.
Pour elle, il serait mieux de commencer par informer les victimes sur différents risques qu’elles courent dans les camps, avant de passer à d’autres actions. Depuis lors, Women’s Voice In Detress s’est engagée dans des actions de sensibilisation en faveur des femmes victimes des abus sexuels, dans le but de les apprendre comment se protéger contre les risques d’abus dans n’importe quel endroit où elles peuvent se retrouver.
Chantal Kahashi depuis Goma