Les conditions de vie qu’endurent les locataires de la prison urbaine de Butembo constituent une leçon pour plusieurs dizaines de jeunes réunis au sein de différentes associations des conducteurs de moto-taxi et des mutualités de la commune de Bulengera en ville commerciale de Butembo au Nord-kivu .
Ils ont été, ce dimanche 28 Janvier 2024, à la prison Kakwangura dans une visité co-organisée avec la société civile, forces vives de la municipalité de Bulengera apportant ainsi aux détenus des vivres et non-vivres mais également pour s’enquérir des conditions de vie qu’ils traversent.
Au sortir de la maison carcérale avec image de frustration au visage, les jeunes filles et garçons déclarent qu’au regard du niveau très élevé des souffrances vécues physiquement dans ce lieu de correction des délinquants, être disposés à la conformité avec les règles de droit car selon eux en défaut de quoi ils se verront placés dans les mêmes situations qualifiées d’inhumaines.
» Notre constat est déplorable . Les frères et sœurs détenus d’abord dans une promiscuité totale et ensuite font face à un enregistrement malsain . Des maladies et des morts y sont enregistrées en cascade . Après avoir vu tout ça, moi individuellement, je m’engage à ne plus enfreindre les normes . Je vais m’abstenir de tout acte qui conduit nos compatriotes jusqu’à ce lieu . Le grand message à la communauté reste celui d’éviter les conflits inutiles qui par la suite s’aggravent au détriment de plusieurs innocents » a déclaré une fille parmi eux âgée de 17 ans .
Pour Monsieur John Paluku Kameta, président des forces-vives de Bulengera qui était à la tête de la de délégation, la visite s’écrivait dans le cadre de la mission éducative de la société civile . Il en est très satisfait.
« L’objectif était de montrer aux jeunes que la prison un lieu à éviter alors en adoptant les bons agissements dans la cité . Ils viennent de palper de leur doigt la situation .C’était le but visé . Nous espérons que cela pourra nous mener à une avancée dans l’éducation de la jeunesse « a-t-il laissé entendre.
Plus de mille vingt personnes dont 25 femmes sont entassées dans la prison urbaine de Butembo à la semaine du mois de janvier 2024 . À moins d’un mois seulement, près de 10 prisonniers sont décédés à la suite des diverses maladies y contractées.
Robert MULYAMI depuis Butembo