Chaque 3 mai de l’année, le monde célèbre la journée de la liberté de la presse. Proclamée depuis 1993 par L’assemblée des Nations Unies, cette journée est commémorée au niveau mondial pour cette année sous le thème:« Informer dans un monde complexe : l’impact de l’intelligence artificielle sur la liberté de la presse et les médias. » En République Démocratique du Congo cette année 2025 le thème choisi est: « Le journaliste congolais face au défi de l’intelligence artificielle ». Le choix de ce thème se justifie par la situation que traverse l’Est de la RDC où l’on témoignage une crise sécuritaire très alarmante.
Au Nord-kivu il est difficile de parler de la liberté de la presse au vu du contexte actuel. Pour Guershom Mohammed, journaliste correspondant des plateforme AgoraGrandLac et Bunia actualité.cd, les journalistes ne jouissent plus de leurs droits comme il leur sont réservés par les textes et les lois. Bien que l’impact du journalisme semble être important dans la société et sur la société, la liberté de la presse reste encore incertaine dans la province particulièrement dans la ville de Goma, :<< notre liberté est remise en cause. On est obligé de se conformer. On est plus devenu des chargés de communication des gouvernants que devenir journaliste pour servir la société>> déclare-t-il. Il ajoute également le défis sécuritaire du journaliste dans les zones occupées par la rébellion. Selon lui, il est difficile de signer librement à un article ou un reportage sans affreidre les règles des dirigeants aux deux côtés ( gouvernement congolais et le gouvernement AFC/M23). Cette question nécessite une grande prudence pour mieux survivre :<< il y a des sujets qu’in ne peut plus aborder parce que X ou Y ne veut pas qu’on le traite. Ça permet pas que le journaliste prenne sa responsabilité>> ajoute-t-il.
Cette sécurité des journalistes demeure une question inquiétante à Goma. Les journalistes ne savent plus couvrir certaines zones qui représentent encore un danger, témoigne Annette Bahati Déodate, journaliste à la Radio et Télévision Communautaire Taina(RTCT)de Goma<< aujourd’hui je ne connais même pas la personne assure ma sécurité. On ne sait pas qui peut recevoir nos doléances une fois menacé. J’ai peur d’aller couvrir certaines zones car je ne suis pas sécurisée>> dit-elle.
Situation économique des journalistes à Goma
La viabilité du métier de journalisme reste une question complexe dans la ville de Goma, certains journalistes se heurtent aux défis économiques. Pourtant ils travaillent dans des conditions socio-économiques non à désirer, la fermeture des banques et la suspension de plusieurs projets par les organisations partenaires, sont devenues un casse-tête pour répondre aux besoins vitaux, souligne Munguiko Thierry, journaliste correspondant du média Opic del’info.net :<< actuellement nous travaillons dans un contexte difficile. Toutes les organisations qui soutenaient nos radios à travers les émissions,les publicités, sont toutes parties. Il y a plus de liquidité, personne ne peut nous envoyer l’argent en banque. Ce qui fait à ce qui nous travaillons dans des conditions très difficiles car sans avoir mangé, il est difficile de se concentrer au travail>> a-t-il dit.
Annette Bahati Déodate elle, ne sait plus à quel saint se vouer. La fermeture des banques impact considérablement à son métier. Elle n’a plus accès à ses économies bloquées en banque depuis l’occupation de la ville par le M23: << j’ai l’argent dans la banque mais je ne peux pas y accéder. Mes partenaires des émissions ne peuvent plus me payer. Même nos radios n’ont pas les moyens pour nous donner quelque chose>> décrie cette journaliste de Goma. Elle recommande aux autorités à tous les nouveaux, de travailler sur la survie économique des journalistes. Cela leurs permettra de bien exercer leur métier dans le respect de l’éthique et déontologie a-t-elle enrichi.
Prince kakombe