Né d’un groupe WhatsApp(Iwachu n’imuri Bweza) qui veut dire chez nous à bweza en français, à l’heure actuelle du numérique, mais existante depuis belle lurette, la communauté des habitants du groupement de Bweza(Banyabweza) vivant à Goma, Rutshuru, Masisi et ailleurs a organisé une cérémonie riche en couleurs d’échange des voeux ce samedi 03 février dans la ville de Goma, à l’est de la République Démocratique du Congo, à l’espace « La Tarika ».
Roger Sebyera, l’un des administrateurs principaux de ce groupe, parle que le bien fondé de cette grandiose retrouvaille était de permettre à ses membres de se connaître mutuellement, après plus de trois ans de création.

Pour lui, au delà de se connaitre les uns les autres, cette activité était aussi un moment propice pour les participants de relever les défis que connaît le groupement mère, de Bweza, et faire des réflexions allant dans le sens de « comment y apporter des solutions dans les jours avenirs ».
Une question difficile mais pas impossible croit Timothée Nkurunziza, qui, visiblement semble avoir la maîtrise de tout Bweza dans son entièreté.

Dans sa brève présentation portant sur l’historique du groupement de Bweza sous la direction de la famille coutumière Serugari Bahabeye, celui-ci a fait savoir que cette entité du territoire de Rutshuru, portait le qualificatif du « secteur » au départ, avec 4 notabilités dont Bushandaba(actuelle Ntamugenga), Tanda, Gasiza et Burere dans les années 1923, avant qu’elle ne recouvre son autonomie en 1926, cette fois avec 7 notabilités, Ntamugenga(chef-lieu), Tanda, Muhimbira, Karwa, Kabasanza, Gasiza et Burere.
Un groupement avec beaucoup de difficultés, y compris l’insécurité dans presque tous ses villages, mais Roger Buhake Kanane croit en son avenir si radieux.

Ingénieur en psicyclture et spécialiste dans plusieurs domaines de la vie, dont l’industrie agricole, le jeune Roger Kanane compte briser les chaînes et combattre la peur pour le développement de son groupement natal. Pour lui, bien qu’il y a cette situation des guerres en répétition dans la région, il est ultime pour tous les habitants de Bweza de croire en Dieu et en un futur bien meilleur qu’aujourd’hui. Il estime que seule l’optimisme doit prendre le déçu car, la guerre ne restera pas éternellement.
Trésor Sendihi, l’un des rares fils de Bweza qui a réussi à se créer des opportunités et à se faire un bon chemin dans le monde humanitaire, affirme que le groupement de Bweza garde toujours ses potentialités malgré les multiples défis auxquels il est confronté.

Dans son exposé riche en informations portant sur les opportunités agricoles que regorge Bweza, ce doctorat en agroalimentaire pense que malgré la crise sécuritaire et la dégradation du sol dans la zone, rien n’est encore perdu. Grâce aux efforts de tout un chacun, cet espace peut être considéré comme grenier et nourrir encore les grandes villes comme Goma, Bukavu voir même Kinshasa qui jadis dans les années 90, a rayonné avec l’approvisionnement en nourriture de presque toute la partie orientale de la RDC, à travers son grand marché de Ntamugenga.
Cette cérémonie d’échange des voeux pour les « Banyabweza » a connu aussi la participation du chef dudit groupement, Gédéon Serugari qui a encouragé ses organisateurs.

Une occasion pour ce chef coutumier de les rappeler à veiller sur la vraie identité des fils et filles de Bweza dans ce forum, qui a déjà réalisé plusieurs projets et progrès, à l’occurrence l’assistance aux personnes en situations heureuses et malheureuses depuis son existence.
Le groupement de Bweza, une maison commune de tous les membres du groupe WhatsApp Iwachu n’imuri Bweza « chez nous à bweza » porte à son sein plusieurs infrastructures, scolaires notamment. Sur le plan intellectuel, Bweza peut se taper la poitrine pour ses fils et filles qui émergent dans le monde scientifique, éparpillés partout dans le monde, et cela dans plusieurs domaines de la vie.
En agriculture, cet espace produit des cafés, haricots, maïs, maniocs, bananes, sorghos, petit poids, soja, blés etc. Fort malheureusement, suite à une insécurité grandissante, certaines localités ont été vidées de ses habitants, entre autres Muhimbira, Karwa, et une partie de Kabasanza. Mais nous disposons, plein succès à cette communauté multidirectionnelle qui se veut prometteuse aussi pour des générations futures.
Florentin Nkurunziza