La ville de Goma a franchi un pas important vers la sécurisation du secteur des transports urbains, avec le lancement officiel, ce samedi 5 avril 2025, de l’opération d’identification digitale des motos et tricycles.
Cette initiative, portée par la Mairie de Goma et mise en œuvre en collaboration avec la plateforme récemment créée des associations de motos et tricycles professionnels (P.A.M.T.P.), vise à lutter contre les vols, les assassinats des motards et l’infiltration de bandits dans ce secteur vital.
Le Maire de la ville, Julien Katembo Ndalieni, a personnellement lancé cette opération, qu’il a justifiée comme une réponse concrète aux nombreux cas de criminalité impliquant des engins à deux et trois roues.
« Nous avons constaté fréquemment les vols de motos et les tueries des motards. Nous tenons à organiser ce secteur, non pas pour le lucre, mais pour leur sécurité, en protégeant le motard, le propriétaire et l’engin », a-t-il déclaré.
Selon Reagen Kasaï Kasereka, coordonnateur de la plateforme P.A.M.T.P.-RDC, cette opération vise à fédérer les 17 associations de motards recensées dans la ville en un seul cadre organisé.
L’objectif est clair : savoir qui est réellement motard et qui ne l’est pas.
Chaque motard devra, dans un premier temps, remplir une fiche d’identification au niveau de son quartier, sous le témoignage des chefs d’avenue et de dix maisons. Une précaution essentielle pour empêcher l’infiltration d’individus mal intentionnés.
Sont concernés par cette opération : les propriétaires de motos, les motards eux-mêmes, ainsi que les motos. Chaque motard identifié recevra un gilet numéroté et muni d’éléments permettant son identification rapide sur le terrain.
Cette opération, bien que bénéfique pour la sécurité publique, nécessitera une participation financière des bénéficiaires. Les frais couvriront notamment l’impression des fiches, l’achat des gilets, la confection des cartes et les honoraires du personnel technique, y compris l’ingénieur programmeur chargé de la base de données.
« Nous demandons aux motards de s’approprier cette opération, car ils en seront les premiers bénéficiaires », a insisté Reagen Kasaï.
Le succès de cette initiative dépendra de la collaboration entre les autorités, les responsables de quartiers et les motards eux-mêmes. Une dynamique participative qui pourrait inspirer d’autres villes du Nord-Kivu.
La rédaction