Le vendredi 28 février 2025, une vidéo amateure d’une minute a commencé à circuler sur les réseaux sociaux, prétendant que des éléments du M23 auraient désarmé un convoi de la mission onusienne en République Démocratique du Congo (RDC), la MONUSCO, au rond-point BDGEL, en plein centre de Goma, occupée par cette rébellion depuis un mois.
Khadya Ndeye, porte-parole de la MONUSCO basée à Goma, a rapidement démenti ces allégations et a précisé qu’aucun acte de désarmement n’avait été effectué par le M23 sur son contingent. Selon ses déclarations, il ne s’agissait que d’un simple blocage de passage.
« Le 28 février 2025, à 10h42, au rond-point BDEGL à Goma, lors d’une mission d’escorte pour l’approvisionnement en eau, un véhicule civil a bloqué la progression d’un véhicule des Nations Unies. Ce SUV a entravé le passage du convoi de la MONUSCO », a déclaré Khady Ndeye.
Pour elle, ce malentendu est survenu lorsqu’un cadre du M23 a supposé que son véhicule avait été touché par l’un des véhicules du convoi onusien, ce qui a entraîné une brève interruption.
« Le propriétaire du véhicule civil, identifié comme un chef du groupe armé M23, a d’abord stoppé le convoi pour vérifier si son véhicule avait subi des dommages. Après vérification, aucun dommage n’a été constaté. Il a ensuite contacté sa patrouille pour s’enquérir de la nature de l’escorte. Suite à des échanges avec le commandant de l’escorte, le chef du M23 a ordonné à ses subordonnés de laisser le convoi poursuivre sa route », a poursuivi Khady Ndeye.
Cette même source a indiqué que le personnel de la MONUSCO présent dans le convoi est sorti sain et sauf et reste mobilisé pour continuer sa mission dans les zones occupées par les rebelles.
À ce jour, la mission onusienne maintient ses bases opérationnelles et continue d’exécuter les missions qui lui ont été assignées, malgré les accusations des rebelles du M23 concernant la détention de militaires FARDC et de Wazalendo dans leurs bases.
Il est important de noter qu’à la suite de l’occupation de Goma par les rebelles, ces derniers ont appelé les forces étrangères, notamment celles de la SADC, à quitter les zones sous leur contrôle et à retourner dans leurs pays d’origine.
Jean-Claude Mukulu