La notabilité de Rutshuru donne sa proposition face à l’exclusion des certaines parties de la République Démocratique du Congo aux élections générales organisées par la CENI le 20 décembre de l’an dernier.
Dans une interview exclusive accordée à panierdesinfos.net ce mardi 16 janvier 2024, Aimé Mbusa Mukanda pense que c’est encore possible à la centrale électorale de sauver la représentativité à hémicycle des entités sous contrôle du M23, vu le nombre de ses habitants enrôlés lors de cette étape du processus électoral.
« C’est possible oui. Lors de l’enrôlement et l’identification des électeurs, la CENI avait enrôlé en déplacement et après nettoyage du fichier électoral 98.000 électeurs pour le compte de Rutshuru sur 600.000 attendus », fait savoir Aimé Mukanda.
Pour lui, pour éviter le vide à l’assemblée nationale et provinciale, la CENI devrait procéder dans l’urgence à l’enrôlement d’autres électeurs dans les zones hors menaces des groupes armés et augmenter ainsi l’effectif des populations identifiées.
S’inscrivant à fond contre la reconduction des députés nationaux et provinciaux de l’échéance passée pour Rutshuru et Masisi, Jo Sekimonyo, acteur politique et notable du grand Kivu avait suggéré à ces élus de bien reconnaître qu’ils n’ont rien fait de spécial en terme de lobbying pour leurs circonscriptions électorales et qu’ils doivent céder à la nouvelle classe politique.
La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a toujours conditionnée le lancement du processus électoral dans les zones instables du pays par le retour de la paix, même si cette thèse est loin d’être vécue, vu la situation actuelle du terrain.
Florentin Nkurunziza depuis Goma